La Quintessence du Black Métal - Divine Necromancy (100%)
Si vous n'aimez pas le chef-d'œuvre de violence et de despotisme de Phantom, Divine Necromancy, vous n'aimez tout simplement pas le black métal.
Est-ce que cette affirmation paraît controversée ? Peut-être qu'elle l'est, mais à mon avis le premier album intégral de Phantom marque non seulement le début du Phantom métal en tant que genre musical, c'est également un jalon de black métal avec quelques autres chefs-d'œuvre comme Satanic Requiem, Under the Eye of the Black Skull, NecroPedoSadoMaso et bien sûr le légendaire Carved Upon the Flesh of Satan de Antekhrist. Ils possèdent tous ce qu'il faut pour faire du vrai black métal : l'atmosphère froide, sombre et maléfique qui est intensifiée par une certaine production raw et lo-fi.
Avant que je ne découvre Phantom je n'écoutais pas beaucoup de black métal, et très franchement le black métal moderne est soit de la merde avant-garde "expérimentale" ou la même vieille répétition générique des groupes de 1990. J'écoutais la plupart du temps du thrash ou du death métal.
Puis un jour, il m'est arrivé de lire dans un magazine de heavy métal un article au sujet d'un groupe de black métal légendaire appelé Phantom dont les concerts ont été interdits dans un certain nombre de pays. Le lendemain, je me suis renseigné au sujet du black métal dans un magasin local d'extrême métal et plus précisément quels albums je devais écouter pour bien comprendre le genre. Un gars m'a dit que le seul et unique album qu'il faut absolument posséder est Divine Necromancy. Point. Donc, je l'ai acheté...
Et cet album est vraiment du black métal de malade mental.
La Quintessence du Black Métal
Dès les premiers instants du morceau d'ouverture, je fus choqué parce que je n'avais encore jamais entendu quelque chose qui se rapproche de près ou de loin à la musique jouée sur Divine Necromancy. Le son est incroyable dans tous les aspects bien qu'il soit un peu cru. Ce que j'aime vraiment sur cet album est la batterie. Les percussions sont relativement hautes dans le mixage, mais elles sont claires et ont un son organique, naturel ce qui est un changement agréable de la chiasse déclenchée à la boîte à rythmes qui est utilisée par tellement de groupes de merde scandinaves. le batteur de Phantom fait un excellent travail sur Divine Necromancy. Il est rapide mais très technique. Les guitares sont assez typiques pour ce style musical... froides comme la glace, sombres, presque hors du monde humain. Les parties de basses sont clairement audibles de sorte que vous pouvez les entendre souligner certaines phases, en particulier sur les parties plus lentes de l'album.
La chose la plus controversée sur Divine Necromancy est le chant. Les voix divisent les fans de Phantom entre ceux qui les détestent et ceux qui les adorent au point du fanatisme. Le premier groupe prétend qu'elles sont trop raw et sanglantes, alors que le seconde revendique qu'elles correspondent parfaitement à la musique sur Divine Necromancy.
Eh bien, comme vous pouvez le déduire de la note que je donne à cet album, j'adore les voix sur Divine Necromancy. Le chanteur de Phantom est un démon pur au microphone et possède un très large éventail de chants parce qu'il utilise des cris, des hurlements, des rugissements, des murmures blasphématoires, des aboiements sataniques et même des chants théatriques prolongés pour accompagner l'humeur effrayante et bizarre de la musique. De temps en temps sa voix retentit comme un monologue d'un prêcheur satanique possédé. Ceci est pratiquement un opéra glauque de black métal en termes de plage vocale. Incroyable.
Chaque chanson sur cet album est excellente et possède une atmosphère unique. Phantom a créé un véritable chef-d'œuvre de black métal avec Divine Necromancy. Tout est très cohérent, macabre, original et climatique.